Chronologie
Période fatimide
Période fatimide (969-1171)     
En raison de la faiblesse de l'Etat abbasside, les Fatimides peuvent réaliser leurs ambitions de s'emparer de l'Egypte en Cha'aban 358 (juin 969) quand leurs armées, commandées par Gawhar el Sikkili, entrent dans Fostat. Ainsi, l'Egypte devient un Etat fédéré appartenant au califat fatimide. La capitale du califat est au nord de l'Afrique depuis el Mahdy en 297 (909). L'Egypte est annexée sous le califat de el Mu'iz Lidin Allah Abou Temim Moad. La puissance de l'Etat fatimide s'étend alors jusqu'à la Mer Rouge. Le calife lui-même arrive en Egypte en Ramadan 362 (juin 973) et prend Le Caire comme siège de son califat.

La propagande chiite, qui proclame que seuls avaient droit au califat les descendants de Fatima, fille du Prophète, et d'Ali, quatrième calife, trouve un terrain favorable dans les tribus berbères du Maghreb les Kutama, en petite Kabylie, qui appuient un réfugié venu d'orient, Ubayd Allah, qui se prétend être le "Mahdi" annoncé, descendant du septième Imam. Ubayd Allah vit en Syrie, à Salamiya, centre de propagande ismaïlienne. Il s'affirme descendant de Fatima et répand sa propagande en Mésopotamie, la Perse et le Yémen.

C'est Abu Abdallah, daï (missionnaire) du Mahdi qui suit les Kutama, rencontrés lors d'un pélerinage à La Mecque, au Maghreb où il se fixe. Il sait gagner à la cause du Mahdi, la tribu des Kutama, dont il fait une armée fanatique qu'il lançe contre l'armée arabe, aghlabide, d'Ifriqiya. Entre 290 (902) et 297 (909), il établit son autorité sur tout le territoire aghlabide, puis part chercher son maître le Mahdi, Ubayd Allah, qui entre temps fuyant les autorités de Bagdad s'est refugié à Sijilmasa, au Maroc, où il est retenu prisonnier. C'est là que l'armée kutamienne vient le délivrer, après avoir balayé au passage le royaume rostémide, kharidjite, de Tahert (297 (909)). En 298 (910), Ubayd Allah fait une entrée solennelle à Raqqada, capitale des Aghlabides et prend officiellement le surnom d'Al Mahdi et le titre de Calife et Commandant des Croyants, Amir al Mouminîn.

Se considérant, de par son ascendance, comme héritier légitime de l'Empire musulman tout entier, il a pour principal objectif d'étendre sa domination sur tout le monde islamique et tourne tout d'abord, ses regards du côté de l'Egypte. Dès l'hiver 301 (913), il met sur pied une première expédition commandée par son fils Abu el Kassim Al Kaïm. Celui-ci après avoir occupé sans difficulté Alexandrie est délogé par les troupes abbassides envoyées de Bagdad. Quatre années plus tard, deuxième tentative, mais de nouveau après avoir occupé Alexandrie, Abu el Kassim doit battre en retraite et retourner en Ifriqiya. En 309 (921), Ubayd Allah crée une nouvelle capitale : Mahdiya, au sud de Sousse. En 310 (922), renonçant pour un temps à ses projets orientaux et avec l'aide de la tribu berbère des Meknasa, les troupes chiites s'emparent de Sijilmasa, de Fès et d'une partie du Maroc, qui passe ainsi sous protectorat fatimide par l'intermédiaire des Meknasa.

A son avènement au pouvoir Abu el Kassim Al Kaïm (322-334) (934-946)) fait une troisième tentative contre l'Egypte, qui aboutit à un nouvel échec. Il occupe la Sicile, où en 336 (948) sont installés des gouverneurs Kalbites, d'origine syrienne, et, au Maghreb, réduit les Meknasa du Maroc passés aux Omeyyades d'Espagne, et confie leurs territoires aux Idrissides. Sous son règne, le plus grand danger vient de la tribu des Zenatâ, une autre tribu berbère, dirigée par Abu Yazid, "l'homme à l'âne", qui arrive à soulever le Maghreb et amène la dynastie fatimide à deux doigts de sa perte. Ce kharidjite ibadite conquit rapidement l'Ifriqiya et met le siège devant Mahdiya, seule parcelle de l'Empire fatimide restée aux mains du calife en 332 (944). Mais, ce dernier est délivré par une autre tribu berbère, les Sanhadja d'Achir de la région de Boghari en Algérie, commandée par leur chef Ziri ibn Maned, qui, se faisant, sauve la dynastie chiite.

En 334 (946), à la mort d'el Kaïm, son fils Abu el Abbas Ismaïl Al Mansûr (334-341 (946-953)) lui succéde. Il met toute son énergie à chasser le rebelle, Abou Yazid, et à reconquérir son Etat. En 334 (946), en de sanglantes batailles, il décide du sort de la rébellion. Cette victoire va liquider, définitivement, le kharidjisme du Maghreb musulman. En 335 (947), el Mansûr éleve une ville dans la banlieue de Kairouan, Mansuriya et édifie une grande mosquée à Reggio di Calabra en Sicile où il doit réprimer une révolte la même année.

Le règne d'el Mu'iz de 341 à 365 (953-975)) (973 sur l'Egypte) marque à la fois l'apogée et la fin de la domination fatimide sur le Maghreb. Avec les contingents Sanhadja de Ziri, il s'empare de Fès et soumet le pays jusqu'à Tanger et Ceuta en (958). Il établit ainsi une paix intérieure que le Maghreb n'avait pas connue depuis longtemps. Rassuré sur la situation du Maghreb occidental, il peut enfin réaliser les ambitions des autorités fatimides sur l'Egypte. En 358 (févier 969), il fait partir la majeure partie de son armée, commandée par son général Djawhar.
Suite à la mort de Kâfûr, le dernier souverain ikhshidide, l'Egypte connait une situation instable, voire chaotique sur le plan politique. Les Fatimides profitent de cette opportunité. L'armée des ghulams ikhshidides vaincue s'enfuit en Syrie.

Bien accueilli par la population civile, Djawhar fonde à peu de distance de Fustat-Misr, Le Caire (El Kahira), nouvelle capitale. L'Egypte devient fatimide pour deux siècles. Une fois le danger écarté, Djawhar prie l'Imam Al Muizz de venir le rejoindre. La dynastie abondonne alors, sans idée de retour, l'Ifriqiya, confiée à Bologgin ibn Ziri, le fondateur de la dynastie ziride.

Ainsi, l'Egypte n'est plus une province mais la capitale de l'Etat fatimide. Ceci dure pendant tout le règne des Fatimides.

L'Egypte est gouvernée pendant cette période par un commandant et 11 califes.
     
358(969) : 362(973)      Gawhar el Sikkili
Le commandant Gawhar el Sikkili conquit l'Egypte sur ordre d'el Mutiz et la gouverne de Ragab 358 (juin 969) jusqu'à ce qu'il rende ce pouvoir au calife el Mu'iz en Ramadan 362 (juin 973).
Dès son arrivée en Egypte, Gawhar entame la construction d'une nouvelle capitale, Al-Mansûriyyah, au nord d'al-Fustât. Lorsque el-Mu'iz vint en Egypte, il décide d'appeler la capitale Al-Qâhirah, "La Victorieuse", actuel Caire, plutôt qu'Al-Mansûriyyah.
362(973) : 365(975)      calife el Mu'iz Lidin Allah Abou Temim Mo'ad
(Ramadan 362 (juin 973) : Rabi' el Akhar 365 (975))
El Mu'iz entre dans sa nouvelle capitale en Ramadan 362 (juin 973). El-Mu'iz envoie au Caire tous ses ministres, l'élite fatimide et un grand nombre de ses soldats. Les égyptiens sont méfiants quant aux croyances hérétiques des nouveaux souverains. Ils sont assez soulagés lorsque, dans son premier discours, Gawhar garantit la liberté des croyances. Cette politique ne dure pas longtemps. Des rumeurs niant la lignée prestigieuse du calife se répandent en Egypte et parviennent inévitablement à El-Mu'iz. Afin d'intimider les sceptiques et mettre fin aux rumeurs, on rapporte qu'El-Mu'iz dit : " Quiconque veut connaître mes ancêtres, les voici!", et il brandit son épée, et montrant quelques bijoux il rajouta : "Et voilà mes parents!".
Sous son règne, la cour du Caire connait un faste qui n'a rien à envier à la cour de Bagdad. C'est, également, une période de grande floraison artistique et d'importante expansion économique. En 363 (972), il fait construire la Grande Mosquée d'Al Azhar.
974 : Palestine-Syrie : L'armée fatimide, maintenant rentrée en Egypte, occupe la Palestine, évacuée par les Karmates vaincus en 974 près du Caire; puis Damas, ainsi que les deux villes saintes d'Arabie.
365(975) : 386(996)      calife el 'Aziz Lidin Allah Nizar Abou Mansour
(Rabi' el Akhar 365 (975) : Ramadan 386 (996))
El Aziz succéde à son père. Il va dans un premier temps, avec l'aide de son vizir Ibn Killis, réorganiser la fiscalité et faire du Caire un centre financier de premier plan en Méditerranée. Mais la réussite militaire n'est pas toujours à la hauteur de ses ambitions. En 386 (996), el Aziz meurt près du Caire alors qu'il tente depuis plusieurs mois de réunir une armée capable d'affronter les Byzantins qui menaçent la Syrie du nord. La fin de son règne est assombrie par une impuissance de l'Etat fatimide, tant dans le domaine militaire que celui des finances publiques, impuissance qui annonçait les crises du XIe siècle.
975 Syrie : Damas s'est donnée en Ramada 365 (juin 975) à un maître turc, Alp Takin, ancien ghulam du Buwayhide de Bagdad, qui constitue une principauté en Syrie centrale où les Fatimides ne conservent guère que le port fortifié de Tripoli.
978 Syrie : En 368, l'armée fatimide conduite par el Aziz en personne finit par s'emparer du Turc près de Ramla et récupérer la Syrie.
386(996) : 411(1020)     calife el Hakim Bi Amr Allah... el Mansour Abou 'All
Le fils et héritier désigné d'el 'Aziz est el Hakim, qui a moins de onze ans à son avènement. Il faut organiser une régence de fait. Il accéde à l'Imamât alors que l'opposition entre les militaires turcs et les tribus berbères est à son paroxysme. Enfant, il est le témoin des conflits sanglants qui déchirent les hauts dignitaires, civils et militaires de tous bords, qui se disputent le pouvoir; lui-même n'est pas à l'abri d'un projet d'assassinat. Il en garde une méfiance maladive à l'égard de ses proches, qui fait de lui plus tard un calife atypique, qui manifeste très tôt une originalité de caractère et de comportement. Sa méfiance devenant une idée fixe, se transforme peu à peu en folie meurtrière contre les hauts dignitaires et les étrangers. Même au point de vue religieux il fait montre d'originalité.
Son régne éclipse la tolérance envers la communauté chrétienne. Fanatique, celui-ci fait démolir l'église du Saint-Sépulcre à Jérusalem.
Voulant unifier l'Islam, sunnite et chiite, il interdit le pèlerinage à La Mecque et eut le projet à partir de 401 (1010) de faire du Caire un centre unique de pèlerinage pour tous ses sujets. Certains de ses adeptes voient même en lui le véritable mahdi et vont jusqu'à le diviniser, donnant naissance à la secte druze. Les Druzes reconnaissent encore aujourd'hui sa divinité. Les auteurs musulmans rapportent que "tous les rêves que lui suggérait sa folie n'étaient susceptibles d'aucune interprétation raisonnable".
Mais, parallèlement, il s'intéresse aussi aux différents domaines de la science et appelle à lui les plus grands savants de son époque. Son règne connaît peu d'épisodes militaires glorieux. Le calife el Hakim Bi Amr Allah... el Mansour Abou 'All disparaît en 411 (1020) au cours d'un complot sur lequel la clarté n'a jamais été faite.
411(1020) : 427(1035)      calife el Zahir Lii'zaz Din Allah... 'All Abou el Hassan
(Chawal 411 (1020) : Cha'aban 427 (1035))
A la mort d'el Hakim, sa soeur Sitt al-Mulk joue un rôle important. Elle fit proclamer Imâm, Ali el Zahir, le jeune fils d'el Hakim, et conserve la régence jusqu'à sa mort en 1024. Contrairement à son père, el Zahir ne prend jamais en mains directement les affaires de l'Empire. Il laisse un petit groupe d'hommes de cour, généraux ou administrateurs civils, gouverner à sa place.
1025 Syrie : Ibn Mirdâs, le chef des Bânû Kilab de Syrie provoque une insurrection générale des Bédouins contre l'Etat fatimide. Ainsi la ville d'Alep est perdue, Ramla est totalement saccagée et Damas ne doit son salut qu'à l'organisation de sa défense par un grand Chérif. Ce n'est qu'en 1029 que la coalition arabe est définitivement démantelée. Les Bânû Kilab conservent Alep mais l'ordre fatimide régne à nouveau en Syrie centrale et méridionale.
427(1035) : 487(1094)      calife el Mostanser Billah... Mo'ad Abou Tamim
(Cha'aban 427 (1035) : Zi el Heggah 487 (1094))
A la mort d'el Zâhir, el Mostanser, lui succède. Il a, jusqu'en 1094, le plus long règne qu'ait connu un souverain musulman au Moyen Age. Jusqu'en 453 (1060), le régime fatimide, secoué au sommet par des luttes d'influence, du fait que les vizirs au Caire comme les gouverneurs à Damas se succédent, paraît conserver grandeur et efficacité. Le Caire domine les villes saintes d'Arabie, tient toujours la Syrie centrale et méridionale. En 441 (1049), le calife exaspéré par l'indépendance des vassaux zirides en Ifriqiya et leur allégeance au califat abbasside de Bagdad, expédie vers l'ouest, pour les punir, les tribus nomades d'Egypte, les Banû Hilal, qui dévastent le pays.
De 447 (1065) à 465 (1072), pendant sept ans, l'Egypte connaît de graves troubles internes ayant pour origine les dissensions entre les différents corps d'armée issus des diverses ethnies (Berbères, Turcs, Daylamites...), qui avides de pouvoir, mènent entre eux une lutte sauvage, parsemée de retournements d'alliance, de trahisons, de massacres, de pillages.
Pendant cette période, el Mostanser perd tout pouvoir. A la cour, des rivalités mettent aux prises les califes et leurs Premiers ministres, le pouvoir étant exercé tantôt par les uns, tantôt par les autres. A l'automne 466 (1073), un général, gouverneur d'Acre en Palestine, devenu depuis tout-puissant vizir, Badr al-Djamali, inaugurant la période arménienne des Fatimides, remet de l'ordre dans l'empire; on lui doit, outre les remparts de la capitale, une refonte des divisions administratives du pays. Pourtant le régime, miné par les complots des militaires et les jalousies des ministres, ne parvient pas à se redresser. Badr établit en Egypte un nouveau régime, dit vizirat de "délégation", qui réserve au chef de l'armée toute l'autorité des affaires civiles et militaires de l'Etat fatimide.
Suite à la perte de Damas en 469 (1076), et aprés avoir perdu Jerusalem en 431 (1039) et avec la perte des grands ports du littoral libanais et palestinien en 1124, les Fatimides, repliés sur l'Egypte, remodèlent leur espace géopolitique et changent de stratégie; menacées à l'ouest par les tribus berbères de Tripolitaine, à l'est par les Francs. Badr al-Djamâli a échoué en Syrie mais a reconstruit l'Etat en Egypte. Il conserve le pouvoir jusqu'à sa mort en 1094, quelques mois avant el Mostanser.
1076 Syrie : Le dernier Fatimide de Damas doit abandonner la ville au chef turc Atsiz qui s'y installe. Il ne demeure de présence fatimide en Syrie que dans certains ports (Tripoli, Sayda, Tyr et Acre) qu'ils gardent jusqu'en 1124.
487(1094) : 495(1101)      calife el Mosta'li Billah... Ahmed ibn Abou el Kassem
(487 (1094) : Safar 495 (1101))
A la mort d'el Mostanser , son fils el Nizâr, héritier désigné, âgé de cinquante ans, est écarté par le vizir el-Afdal, fils de Badr, au profit d'el Mosta'li.
La rébellion qui s'en suivit est à l'origine du mouvement nizarite ou néo-ismaïlmien.
1099-1101 Moyen-Orient : Sous le règne de el Mosta'li, les croisés suivant le littoral libanais, prennent Jérusalem en 1099 et Ascalon en 1099, puis entre 1100 et 1101 : Hayfa et Césarée.
495(1101) : 524(1130)      calife el Amer BiahLam Allah... el Mansour Abou 'All
A la mort d'el Mosta'li en 495 (1101), al-Afdal fait nommer calife le fils de ce dernier el Amer, âgé de cinq ans. En 1130, le calife el Amer BiahLam Allah... el Mansour Abou 'All (Safar 495 (1101) : 524 (1130)) est assassiné par les Nîzâri. Il ne laisse aucun fils.
1104-1124 Moyen-Orient : Les croisés prennent Acre en 1104, Tripoli en 1109, Sayda en 1110, Tyr en 1124. Les Fatimides perdent ainsi les derniers grands ports du littoral libanais et palestinien.
524(1130) : 544(1149)      calife el Hafez Li Din Allah... 'Abd el Meguid Abou el Maimoun
Un cousin du calife décédé, Abd el-Madjid, est désigné comme régent, puis calife sous le nom d'el Hafez Li Din Allah... 'Abd el Meguid Abou el Maimoun.
544(1149) : 549(1154)      calife el Zafir Biamr Allah... Isma'il Abou Mansour
A la mort d'el Hafez, il est remplacé par son fils, el Zafir Biamr Allah... Isma'il Abou Mansour, âgé de dix sept ans, qui est assassiné en 549 (1154).
549 (1154) : 555(1160)      calife el Faez Binasr Allah... 'Issa Abou el Kassem
El Zafir est remplacé par son fils Al Faez, un enfant de cinq ans, traumatisé par les scènes de meurtre dont il a été témoin et qui va mourir en 555 (1160), âgé d'à peine neuf ans.
555(1160) : 567(1171)      calife el 'Aded Lidin Allah 'Abdallah Abou Mohamed
El Aded, onzième et dernier calife fatimide d'Egypte, est le petit fils d'Al Hafiz. En 565 (1169), Nur al-Din, maître zengide de la Syrie, à l'appel du calife, pour mettre de l'ordre à l'intérieur du pays, envoie une expédition en Egypte commandée par le Kurde Shîrkûh, assisté de son neveu Salah al-Din. En 565 (janvier 1169), Shîrkûh vainqueur devint vizir, mais malade il meurt quelques mois plus tard laissant le commandement à Salah al-Din, plus connu en Occident sous le nom de Saladin. Celui-ci prend le titre de vizir fatimide et rétablit l'ordre d'une main de fer, n'hésitant pas, pendant l'été 565 (1169), à l'occasion d'une révolte de palais, de faire donner les troupes turques et kurdes, exterminant les quatre milles soldats noirs, puis les soldats arméniens de l'armée fatimide. Salah al-Din (Saladin), se risqua, un vendredi, à faire prononcer la harangue religieuse au nom du calife de Bagdad. Les écrivains arabes citent à cette occasion un vieux proverbe arabe: "Ce n'est pas pour cela que deux chèvres se battirent à coups de cornes."
Le calife el Aded meurt en novembre 1171 et Salah al-Din régne en maître sur l'Egypte à la tête de la dynastie des Ayyoubides.
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