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Moyen Empire (1986-1759) | |||||
En moins de deux cents ans, le pays connaît ce qu'on est considéré parfois comme une véritable révolution sociale, mais dont on sait peu de choses. Des populations asiatiques semblent contrôler une partie du Delta. Des dynasties faibles, et se chevauchant parfois, règnent encore à Memphis, mais surtout à Ihnasiya (Héracléopolis) en Moyenne Egypte, et plus tard dans la petite ville de Wast (Thébes) en Haute Egypte. Il semble en tout cas que, durant cette période, la monarchie, victime des mouvements centrifuges toujours vivaces de la société égyptienne et de ses "féodaux", subisse des aléas tels que son visage en est modifié pour longtemps. Une évolution progressive des conceptions et pratiques funéraires, avec l'identification des défunts au dieu Osiris, en est une conséquence possible. Environ douze rois, parmi lesquels Montoutotep est considéré comme le fondateur du Moyen Empire. Ils donnent par là-même à leur ville d'origine une importance croissante. Memphis conserve néanmoins la sienne. En fait, les souverains voyagent et n'hésitent pas à construire des résidences et des villes nouvelles, comme celle d'Ity-Taouy, à l'entrée du Fayoum. | |||||
11ème dynastie (2080 : - 1937) : Capitale Wast (Thèbes) : - Retour du pouvoir centrale | |||||
Les princes thébains finissent par triompher des Ihnasiyiens (Héracléopolitains) et par refaire, au cours de la XIème dynasties, l'unité de l'Egypte à leur profit. A Wast (Thèbes), leur capitale, on adore un dieu de la génération, proche parent du dieu Min des Coptes : - le dieu Amon -, dont la fortune prodigieuse, liée à celle de sa ville, commença avec l'avènement de la XIIème dynastie. L'accession au pouvoir royal de cette famille composée de princes portant le nom d'Antef, ou de Montouhotep, est longue et difficile. Après s'être dégagés de la tutelle des Ihnasiyiens (Héracléopolitains), les Thébains les combattent ainsi que leurs alliés, les monarques de Siout, pour la possession de la royauté de l'Egypte. La victoire définitive sur les dynasties ihnasiyiens (héracléopolitaines) et l'unification de l'Egypte sont l'œuvre de Montouhotep III(?). Mais il a beau se glorifier du titre de Maître du Double Pays, son autorité, ainsi que celle de ses successeurs immédiats, ne s'exerçe guère sur les provinces qui sont au main des grandes familles de la noblesse féodale. | |||||
- 2080 : - 2074 Montouhotep IerMontouhotep Ier "Dieu Montou est satisfait" étend son pouvoir sur la Ta Khem ( Basse-Egypte) avec l'appui de la bourgeoisie intéressée à reprendre le commerce sur tout le territoire.Construction du grandiose temple funéraire avec une pyramide, des portiques et des degrés sur la rive opposée de Wast (Deir al Bahari), nécropole de Wast (Thèbes)- 2074 : - 2064 Antef (Iniotef) Ier - 2064 : - 2015 Antef (Iniotef) II |
- 1990 Mésopotamie : - Fin de la troisième dynastie d'Ur à laquelle succèdent les dynasties d'Isir et de Larsa Egée : - Premiers palais de Cnossos et de Phaestos. Invasion des Achéens (2000-1750) | ||||
12ème dynastie (1937 : - 1759) : Capitale Wast (Thèbes) : - Extension de l'Empire | Top | ||||
L'unification de l'Egypte étant accomplie par les rois de la XI ème dynastie,
la tâche des premiers souverains de la XII ème est, d'une part, de restaurer
l'autorité royale et une administration strictement centralisée, et,
d'autre part, de rétablir la prospérité économique et de relever les ruines
accumulées par trois siècles de désordres et de troubles.
Elle correspond à une période de puissance et d'équilibre qui culmine avec les règnes de Sésostris III et d'Amenemhat III ( vers la seconde moitié du XIX e siècle av. J.-C.). Les campagnes militaires et les expéditions minières dans les marches du pays et les contrées voisines, font de l'Egypte une puissance internationale dominante et presque impériale. Le développement du Fayoum et de ses richesses économiques et les réussites artistiques ( sculptures, architecture et littérature ) vont faire de cette période d'environ deux siècles une période classique, dont les écrits feront autorité des siècles plus tard. Irriguée et mise en valeur dès la fin du Moyen-Empire, la région du Fayoum est une des plus fertiles d'Egypte. On y découvre les plus belles couleurs des paysages d'Egypte, les champs et les palmes, l'eau et le désert, le lac salé de Birket Qaroun et le Bahr Youssouf qui coule parallèlement au Nil. Bref, un petit paradis à demi-oublié. Le Fayoum est célèbre pour l'abondance et la qualité de ses fruits et légumes mais aussi, plus poétiquement, pour les roses, le jasmin et la fleur d'oranger. L'irrigation est encore assurée par la noria mue par un âne. Administration locale Les monarques et les gouverneurs de villes, devenus héréditaires, voient avec déplaisir la restauration d'un pouvoir central; mais les premiers souverains de la XII ème ne les attaquent pas de front. Par une politique habile, ils endorment la défiance de ces nobles provinciaux en comblant de faveurs ceux d'entre eux qui leur sont fidèles. Ils savent intervenir dans chaque succession pour morceler les anciens domaines et imposer aux héritiers l'obligation de venir leur demander l'investiture pour les fonctions relevant de l'État. Ainsi, les monarques, rétrogradés au rang de fonctionnaires, redeviennent des agents du pouvoir central. Administration centrale Le vizir est toujours le bras droit du pharaon. Il dirige la politique extérieure et parfois même les expéditions militaires. A l'intérieur, il surveille les fonctionnaires, la police de la capitale et l'administration judiciaire; il préside la "cour des six maisons" où siégent "trente grands du sud", qui sont des représentants du pouvoir central. Deux trésoriers contrôlent les dépenses et centralisent l'entrée des revenus fournis par les tributs des races soumises, le produit des carrières et les impôts levés sur la population. A cette fin, on tient dans les bureaux du vizir des listes complètes des habitants du pays. Prospérité économique Les souverains de la XII ème dynastie apportent beaucoup de soins à développer la prospérité économique du pays, ils ouvrent en particulier à la culture la région du Fayoum (le pays du Lac). En construisant un barrage à l'entrée de cette province, ils peuvent récupérer pour la culture des terres fertiles, jusque-là couvertes de marécages, et, en élevant une digue, ils utilisent une dépression naturelle, le lac Moeris (mer Our en égyptien), pour emmagasiner le trop plein des eaux au moment de la crue du Nil et pour le déverser sur la Basse Egypte en cas de sécheresse. La prospérité de cette époque est attestée par nombre de fondations royales (temples, pyramides) et la qualité des richesses artistiques qui y furent découvertes. Conditions sociales La population égyptienne est en majeure partie composée d'agriculteurs. Une classe importante est constituée par les grands propriétaires fonciers. A côté d'eux, dans les campagnes, on trouve une classe agricole composée de tenanciers libres et de fermiers. Chaque chef de famille reçoit de l'administration une étendue de terrains proportionnée au nombre des membres de sa famille. Les conditions d'existence de ces cultivateurs sont difficiles; ils plient sous le poids des impôts et sont surchargés de corvées. Les bénéficiaires de ces terres concédées par l'État peuvent en disposer librement, mais seulement entre parents figurant sur le même registre. La population des villes jouisse d'une plus grande liberté. On n'y lève aucun service de corvée. Les artisans ne sont plus embrigadés dans les ateliers royaux, mais ils peuvent s'installer à leur propre compte. Dans ces conditions, une classe nouvelle : - la bourgeoisie : - peut se constituer au début du Moyen Empire. Elle comprend les commerçants, les artisans et les fonctionnaires de rang inférieur. Cette classe, dont l'importance va croissant, est le soutien des rois thébains dans leurs luttes contre les féodaux. La classe inférieure enfin, tire sa subsistance de l'exercice des métiers les plus humbles, et elle est surtout employée aux travaux publics ordonnés par Pharaon (construction des temples, pyramides, canaux, digues, carrières). La propriété privée est enregistrée sur les livres du cadastre; le propriétaire, homme ou femme, jouisse de la libre disposition de ses biens. Le droit d'aînesse n'est pas en usage en Egypte, de sorte que les héritages sont partagés également entre les enfants. La transformation des conditions religieuses du peuple, commencée à l'époque héracleopolitaine, atteigne alors son plein développement. Désormais, toute la population peut prétendre à des privilèges spéciaux dans l'au-delà, après la mort. Les rites funéraires ont été démocratisés et sont devenus accessibles aux plus humbles. Les gens riches, outre la sépulture même où ils reposent, se font construire un mémorial : - stèle ou statue : - à Abydos, auprès du tombeau du dieu des morts Osiris, pour bénéficier du culte et des offrandes faites dans ce sanctuaire. Histoire extérieure de la XII ème dynastie Les rois de la XII ème dynastie ayant rétabli l'ordre en Egypte sont en mesure de reprendre, à l'extérieur, la politique d'expansion des pharaons memphites. A cette fin, les effectifs de l’armée, composée jadis des milices des nomes, concentrées en cas de guerre par les monarques, et de la gendarmerie nubienne, sont renforcés par des troupes permanentes, obtenues soit par des levées, soit par des engagements volontaires. Dans cette armée de carrière qui fait la force des armées des rois thébains, une élite, portant le nom de " gens de la suite du prince ", fournissait les cadres. Les Nubiens ont profité du désarroi dans lequel a sombré l'Egypte après la VI ème dynastie, pour descendre jusqu'à la première cataracte et s'infiltrer même dans la région thébaine. Mentouhotep III, de la XI ème dynastie, les ramene à l'obéissance; mais c'est aux rois de la XII ème dynastie que revint l'honneur d'avoir conquis et colonisé la Nubie. Ces souverains comprent que la possession de ce pays n'a pas seulement l'avantage d'arrêter l'avance des Nubiens vers le Nord, mais qu'elle présente un intérêt économique de premier ordre (carrières de pierres, mines d'or, voie de pénétration vers le haut Nil). Amenemhet I bat à plusieurs reprises les tribus habitant au sud de la première cataracte. Son fils, Sérostris, reconquit le pays exploré jadis par les généraux de Pépi I. Il porte ses frontières au-delà de la troisième cataracte et y fonda une ville fortifiée à Kerma, où il envoie comme gouverneur le prince Hapidjefa. Sérostris III achève la soumission de la Basse Nubie et l'incorpore à l'Empire égyptien. Pour le transport de ses troupes, il fait creuser un canal navigable à travers les rochers de la cataracte d'Assouan. A la limite de ses frontières, en amont de la deuxième cataracte, il éleve deux forts en face l'un de l'autre, à Semneh et Koummeh, et y installe une forte garnison. De cette base, poussant vers le sud, il fait campagne contre le "misérable pays de Kush" (Haute Nubie), dont le nom apparaît pour la première fois dans l'histoire. Sur la frontière orientale, les pharaons thébains ne se montrent pas agressifs. Pour maintenir en respect les nomades asiatiques : - qui ne se présentent d'ailleurs pas toujours en ennemis mais parfois en émigrants pacifiques : - , Sérostris I envoie son vizir Nisoumontou avec mission de les châtier. Après cette victoire, l'accès de la péninsule sinaïtique redevient libre et les souverains de la XII ème dynastie qui y reprènent l'exploitation des mines. Sérostris II a à repousser un groupe important de tribus cananéennes, chassés de leur pays par de nouveaux arrivants. Sérostris III se rend lui-même en Asie et réussit à battre ses ennemis. A Byblos et sur la côte syrienne, la domination des Amenemhet et des Sérostris est attestée par des trouvailles archéologiques. Bydos, gouverné par des rois locaux, est en état de vassalité à l'égard de l'Egypte. Les souverains égyptiens y organisent une base navale. Ils entretiennent aussi un trafic maritime avec la Crète et Chypre. | |||||
- 1937 : - 1908 Amenemhat (Ammennémès) IerAmenemhat (Ammennémès) Ier "Amon est au sommet", ancien vizir de Montouhotep III, conquiert le pouvoir, même sur les pricipaux feudataires, en s'appuyant sur le peuple et la petite bourgeoisie. Fondateur de la XII ème dynastie transfére la capitale de Wast (Thèbes) à Ithet-taoui "Celle qui saisit les deux terres". Il renforce le culte d'Amon-Râ. Il bonifie 2000km au ? (Fayoum). Il déplace les frontières au-delà de la troisième cataracte du Nil, au coeur de Kush (Soudan). Il crée de très nombreuses fortifications dans les territoires les plus avancés.- 1917 : - 1872 Sénouesret ( Sésostis) Ier | |||||
- 1817 : - 1772 Amenemhat IIIAmenemhat III entreprend l'exploitation économique du Fayoum, fait creuser le Lac Moeris (Lac Karoum) et construire la pyramide et le temple de Haouâsrah (le Labyrinthe). Il a un long et brillant règne, consacré presque exclusivement aux œuvres de la paix. Le célèbre Labyrinthe construit au Nord du lac Moeris décrit par Hérodote comme une merveille d'architecture, est son œuvre. Il est enseveli dans une pyramide à Haouârah, non loin de cet édifice gigantesque duquel rien n'a subsisté.- 1772 : - 1763 Amenemhat IV |
- 1790 Babylone : - Régne d'Hammurabi (1792-1750). Développement de l'art. Construction de palais gigantesques | ||||
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