Ténébreuse, oppressive et sans âme, "La Cité, également appelée "Patrie" par les émanations humaines locales, est une tâche d'acier gris, de grès brun et de néons sous un lit éternel de sable. Un labyrinthe géométrique de verre et de pyramides d'aciers, de minarets Arabes modernisés, complétés par de la publicité, d'usines de la révolution industrielle sans fenêtres et de bureaux futuristes sont arrangés avec peu de fantaisie ou de raison. Ce minuscule mais néanmoins densément peuplé royaume consiste en approximativement 400 blocs urbains cernés par un vaste désert panoramique. Ici les vents implacables fouettent le désert environnant dans une interminable tempête de sable, limitant ainsi même l'exploration la plus basique hors de la cité. À l'intérieur, les choses sont à peine meilleures. Les vents y sont plus lents, mais le sable s'infiltre presque partout, juste un peu repoussé par une armée des balayeurs, qui continuellement font la navette entre les diverses rues citadines comme des chasse-neiges essayant de lutter avec une tempête de neige. La Cité n'a pas toujours été ainsi. C'était autrefois une manifestation ordonnée du Tisserand, un magnifique oasis dans le désert le long d'un aspect immuable du Nil. Mais, dernièrement, la Cité fut victime d'une série de désastres l'un après l'autre. Il y a peut-être de cela 30 années - si le temps a un sens ici, sous le ciel éternellement brun - les rives du Nil éclatèrent, inondant les plaines environnantes et presque aussitôt se vida au point de devenir un lit à sec. Le seul point d'eau utilisable dans la cité est une série de grands réservoirs où l'eau a été recyclé un millier de fois, mais un peu est perdu chaque année. Juste après, la "Grande Tempête" engloutit l'horizon et n'a pas diminué depuis ce temps. Les meneurs de la cité, peut-être d'abord dans une tentative bien intentionnée d'assurer la survie de la Cité, proclamèrent l'état de siège. Depuis la Cité est devenue une autarcie à moitié efficace, dirigée par une coalition d'élite d'affaire appelée le Consortium du Scarabée. Bien que promettant ordre et sûreté, le Consortium n'a pourtant pas été capable de protéger les travailleurs de la Cité, se retrouvant prise dans la guerre entre la Cicatrice et le Cyber-Royaume. Le Consortium du Scarabée est largement décentralisé entre milles immeubles de bureaux, d'usines et de souterrains.
Sa production est utilisée en vue de deux objectifs: la survie - armes, élevage industriel, construction et réclamation - et les divers luxes utilisés pour récompenser les producteurs prolifiques. Une vraie méritocratie, le productif est récompensé tandis que le "tire au flanc" est placé au plus bas de l'échelle sociale, sans abri, ni protection. Malheureusement tout le monde ne peut pas suivre l'allure et les réfractaires deviennent de plus en plus nombreux. Le principal quartier général du Consortium est un bâtiment d'Art déco/Arabesques décoré d'un immense scarabée d'or - un Xanadu d'albâtre construit pour symboliser l'efficacité commune et la vie gracieuse. Entouré par un dôme de verre à l'épreuve des balles, le vaste et lourdement patrouillé complexe est un mélange d'or, d'obsidienne et de grès brillamment poli. Contenant une vaste bureaucratie, des centres commerciaux, des restaurants à la mode, une omniprésente surveillance vidéo et même une cascade courante, le complexe héberge également l'élite souveraine de la Cité. En apparence un parti multiple faisant penser au gouvernement Égyptien actuel, le Consortium consiste en fait en un groupe "d'actionnaires" qui font peu au-delà de maintenir la sécurité et de s'occuper leurs travaux personnels.
La principale puissance au sein du Consortium du Scarabée est Fara'un Khephera. Fara'un Khephera est un organisme cybernétique assemblé à partir de composants indestructibles en céramiques qui manie avec aisance toute une panoplie de Charmes du Tisserand. Certains disent qu'il est hors d'atteinte du Ver. Fara'un fait penser à un shabti géant à tête de chacal d'Anubis, de manière prédominante blanc d'os, mais orné de segment hiéroglyphique décapés de lapis et d'or, et drapé de robes d'un pourpre profond. Se risquant rarement parmi ses suivants humains, personne n'est sûr si Khephera est vraiment un des plus vieux Ushabti ou une réalisation plus moderne, peut-être un puissant esprit du Tisserand. Apparu peu après le début de la "Grande Tempête", on lui reprocha au début d'être la cause des malheurs de la Cité, mais pris rapidement le pouvoir de force et a travaillé depuis à assurer la survie de la Cité, gagnant par là même un statut presque divin. Malgré son apparence lupine, Fara'un Khephera n'est pas plus inclinée à montrer de la douceur envers les Garou importuns que le reste des habitants, mais est au moins suffisamment pragmatique pour ne pas courroucer les alliés, ou pions, potentiels - une sage précaution en ces temps de siège. Les forces de sécurité du Consortium sont armées d'armes à feux sophistiqués, au moins autant que celle trouvée dans le monde physique, et les troupes d'élites sont armées d'armes provenant du Cyber-Royaume.
Malgré cela , lorsque la Cité subi les incursions du Cyber-Royaume, de la Cicatrice ou du désert environnant, ses défenseurs se retrouvent souvent dépassés. Des portes électriques de lumière fulgurante apparaissent souvent au milieu des rues de la cité, dégorgeant des horreurs inhumaines qui soit attaquent directement les habitants ou, plus fréquemment s'attaquent entre eux. Les esprits du Tisserand venant du Cyber-Royaume, Araignées du motif, Géomides d'attaques et le reste, sont fréquemment vus ici, autant qu'une variété de Flaïels, tout spécialement des Scrags, de la Cicatrice. Par chance pour les habitants de la Cité, ces esprits sont surtout occupés à s'attaquer les uns les l'autre; la plupart des dégât sont "collatéraux," même si les Flaïels montrent une propension à kidnapper les habitants. Malheureusement le désert environnant a aussi sa propre population de Flaïels, de grandes créatures obscures rappelant des chauves-souris, qui descendent par intermittence du maelstrom, agrippant les citoyens et s'envolant avec eux dans les cieux étouffants. Étant donné ces conditions brutales, les gens ici mènent des vies souterraines, se risquant rarement aux grands espaces. Un système de tubes transporte les gens de bâtiment en bâtiment, mais même avec ces mesures de sécurités, la Cité est difficilement imprenable. Une campagne de propagande sonne continûment sur les télévisions privées et les affichages communaux omniprésents de la cité à maintenir l'ordre et surélever le moral. Les habitants de la Cité sont au moins familiers avec l'existence des Garous, et leur vulnérabilité à l'argent, depuis que quelques Marcheurs sur Verre sont passés par ici autrefois. Malheureusement ces rencontres ont été peu amicales, même si heureusement l'argent est ici en stock limité. Un visiteur "Cyber-Loup" a été capturé et exécuté l'année dernière pour avoir, soit disant, empoisonné l'approvisionnement d'eau ; sa culpabilité n'a pourtant pas été très claire. Les visiteurs de toutes sorte sont vus avec suspicion, parfois même avec hostilité.
Les citoyens de cet oasis paradisiaque n'ont que peu de souvenirs d'avant la "Grande Tempête"; les "restes" de la Déesse des Heures du royaume, " L'Adoratrice ", et du Serpent Gardien, " Défense de la Terre ", en tant que gardiens mythiques, apparaissent maintenant dans une émission pour enfants des plus populaires diffusés en Anglais et en Arabe.
Sebkhet (Exalté dans la Vénération): La Cité peut apparaître comme un contour faible au milieu des vents violents de n'importe quel tempête de sable dans la Penumbra. La Cité mène aussi à la Cicatrice et au Cyber-Royaume, même si ses habitants ne savent pas comment accéder à ces portes.
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